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Le rêve, une protection du bien-être

 

 

 

Dans un premier nous allons pour étudier un théorie mise en place par un scientifique du XXIème siècle. En effet, Antti Revensuo, neuroscientifique finlandais spécialiste des phénomènes de connaissances et psychologue, a récemment avancé la TST, abréviation de «Threat Simulation Theory», qui signifie «Théorie de simulation de menaces» qui suggère que rêver d'évènements menaçants a une fonction biologique. Dans les quelques dernières années, plusieurs analyses expérimentales de contenu de rêves ont mené à croire à cette fameuse TST. La "Threat Simulation Theory" suggère que l'activité du rêve était perçue à l'origine comme une simulation du monde extérieur et que sa fonction dans l'environnement humain ancestral était de répéter des simulations de menaces réelles rencontrées pendant les heures d'éveil qui avaient laissé une trace dans la mémoire émotionelle. La fonction de simulation de menaces dans le rêve était la répétition nocturne de mécanismes neurocognitifs essentiels pour la reconnaissance et la gestion de dangers pendant la période d'éveil. Dans l'environnement d'adaptation évolutive (Environment of evolutionary adaptadness, EEA), les simulations répétées de menaces dans le rêve augmentaient les chances de survie et assuraient donc la reproduction des individus possédant un système efficace de simulation de menaces. Graduellement, au fur et à mesure que les mécanismes neurologiques impliqués dans le rêve ont été génétiquement transmis de génération en génération, le système a prolongé sa propre existence. Les hommes d'aujourd'hui possède donc cet ancien mécanisme de défense, même si le système de simulation de menaces ne remplit probablement plus sa fonction biologique originelle car l'environnement moderne est très différent de celui dans lequel le système est né.

La théorie du TST comportait à l'origine six propositions, chacune menant à plusieurs suppositions qui peuvent être vérifiées de manière empirique.

La première proposition du TST montre que cette conscience onirique est une simulation sélective du monde que l'individu perçoit. Tout d'abord, le TST établit, sur la base d'expériences antérieures, que la forme d'expérience onirique est organisée selon le même schéma que ce que l'on perçoit lorsque l'on est éveillé. Par conséquent, les rêves sont conçus pour ressembler à la réalité. De plus, cette théorie établit aussi que le rêve sélectionne certaines parties de la réalité au détriment d'autres.

Deuxièmement, le TST affirme que la conscience onirique est spécialisée dans la simulation d'évènements menaçants, le contenu du rêve représente donc sélectivement des situations négatives. Ainsi, le TST affirme dès lors que les situations menaçantes arrivent plus fréquemment dans les rêves que dans la réalité. Les rêves se concentrent sur des situations menaçantes pour l'individu et ses proches. Et le rêveur participe à ces simulations en se défendant contre les dangers.

Troisièmement, la théorie du TST affirme que seul des évènements menaçants réels peuvent activer le système de simulation dans les rêves. Les menaçes dans la vie réelle sont mémorisées et quand la personne est endormie le système sélectionne les souvenirs les plus marquants, avec la charge émotionnelle la plus forte.

La quatrième proposition établie que les simulations oniriques sont des répétitions réalistes des évènements menaçants. Donc, pendant le rêve, la simulation fait agir les mêmes mécanismes cérébraux que pendant l'éveil, donc fait croire aux rêveur que les évènements sont réels. De même, le cerveau qui dort est capable de simuler l'exécution de commandes motrices mais notre atonie musculaire durant le sommeil paradoxal empêche notre corps d'exécuter ces ordres. Et si nous supprimions l'atonie musculaire pendant le sommeil paradoxal, nous observerions que le corps du rêveur a des comportements semblables à ce qui arrivent pendant la période de veille.

Cinquièmement, la théorie dit que la simulation et la répétition des compétences dans le rêve (dans ce cas-ci, la reconnaissance et la gestion des menaces) améliore la performance de l'individu que le rêveur se souvienne ou non de ces entraînements oniriques. Il a même été prouvé que cet apprentissage intervient même dans le cas de personnes amnésiques.

Finalement la sixième proposition de la théorie du TST établit que la capacité originelle d'adaptation évolutive à l'environnement des hommes préhistoriques incluait des évènements dangereux fréquents qui les menaçaient psychologiquement et que les incidents environnementaux déclenchaient les processus de simulations dans les rêves. Dès lors, nous pouvons établirr que les enfants suffisamment agés pour reconnaître et éviter les dangers en état de veille sont capables de simuler des évènements menaçants dans les rêves. Et même une exposition précoce aux menaces réelles dans la vie conduisent à des simulations oniriques plus précoces tandis que le manque d'exposition aux dangers mène à un développement plus lent du système de production onirique et à des rêves moins fréquents et plus doux (ceci est plus souvent le cas dans le monde moderne occidental).

 

Dans un deuxième temps, nous pouvons constater que l'amygdale est une structure cérébrale essentielle au décodage des émotions, et en particulier des stimuli menaçants pour l'organisme. En effet, l'évolution a regroupé dans l'amygdale plusieurs circuits du système d'alarme de notre organisme. Par conséquent, plusieurs "inputs" sensoriels convergent vers l'amygdale pour l'informer des dangers potentiels de son environnement.

    Cette information sensorielle lui parvient soit directement du thalamus sensoriel, ou encore des différents cortex sensoriels. Les amygdales, ensemble de noyaux en forme d'amande à la face interne des lobes temporaux, semblent jouer un rôle tout aussi important durant le sommeil paradoxal. En effet, les régions corticales, très activées pendant le sommeil paradoxal reçoivent beaucoup de projections provenant des amygdales. En effet la plupart des troubles de l’humeur sont caractérisés par des perturbations du sommeil, en particulier dans la phase de sommeil paradoxal.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une expérience réalisée par le neurologue Pierre Maquet de l'université de Liège en Belgique avait pour but de découvrir la fonction biologique de ces petits organismes nommés amygdales.

Le neurologue a décidé d'enregistrer l'activité cérébrale de sept jeunes individus agés d'environ 22 ans et qui ont un sommeil qui résiste à tout, important pour réussir à dormir dans les conditions de l'expérience. Le chercheur et son équipe ont révélé une série de photos couleur qui montrent des zones activées, certaines encore jamais repérées chez l'animal. L'amygdale en était une. Vu le fort contenu affectif des rêves, rien d'étonnant à ce que ce lieu de traitement des émotions soit activé... si ce n'est que cela n'avait jamais été démontré.Nous pouvons donc supposer que si un individu se trouve face à une situation émotionnellement désagréable, une nuit de sommeil et un passage en sommeil paradoxal permettra d'évacuer ce mal-être, les amygdales ayant pour mission de le faire pendant notre sommeil paradoxal et nos rêves.

Les apnées de sommeil par exemple chez un individu ont pour conséquence d'empêcher cet individu d'atteindre un sommeil paradoxal, là où les amygdales, responsables de la production d'émotions négatives, régulatrices de nos émotions, sont les plus actives. Ceci pourrait expliquer donc que les individus privés de cette fonction montrent des signes de dépression.

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